Intérêt en posturologie
INTÉRÊT DE LA KINÉSIOLOGIE EN POSTUROLOGIE
Point de vue de Francis VIEULES créateur de l’Adaptogenèse :
Tout le monde sans exception, possède un système tonique postural immature.
Pourquoi le système postural n’arrive pas à maturité ?
Quelques éléments de réponse :
– Par manque d’intégration du schéma corporel et persistance de tâches aveugles sur le schéma corporel. Il n’est pas inintéressant de rappeler que le schéma corporel est un élément important de la régulation posturale.
En adaptogenèse, nous travaillons sur la persistance de 5 clivages qui font obstacles à l’intégration du schéma corporel.
– Par défaut de développement moteur d’après Cristina CUOMO psychomotricienne, il existe 12 étapes très importantes dans l’apprentissage de la marche, 17 pour Francis VIEULES.
Chaque mouvement permet :
-
-
- de rôder les articulations et trace les axes qui les raccordent
- de construire le système de commande des mouvements qui préparent à la bipédie
- de stimuler la maturation du cerveau en favorisant l’organisation des réseaux neuronaux
- de permettre au cerveau de dessiner le schéma corporel et d’affiner l’orientation spatiale
- d’affiner la sensibilité proprioceptive, sorte de vision interne qui permet à chacun d’avoir la perception de son corps, c’est-à-dire « une intelligence musculaire » qui remplace les fonctions cognitives non encore développées à la naissance.
-
Tout le monde sans exception à 1 ou plusieurs étapes qui n’est pas parfaitement intégrée.
– Par manque d’intégration de certains réflexes dynamiques et posturaux.
Ces réflexes sont importants pour le développement psychomoteur, et pour la régulation posturale. Certains réflexes sont connus depuis longtemps (réflexe de Moro, réflexe de Grasping, réflexe de Babinski, réflexe de Péreze, réflexe de parachute…) Certains sont de découvertes récentes et s’actualisent dès la vie intra utéro. Comme l’a montré l’école russe dans les années 20, ces réflexes de la petite enfance ne disparaissent pas, mais sont intégrés sur des harmoniques supérieures et servent de base à la cognition.
Tout le monde sans exception possède 1 ou plusieurs réflexes qui n’est pas intégré.
– Par déséquilibre de ce que l’on appelle le centrage.
En kinésiologie, le centrage, c’est la coopération de différents segments anatomique entre eux.
Le corps est une unité fonctionnelle et d’un point de vue biomécanique et postural, il doit fonctionner comme une unité.
Comme élément du centrage on peut citer comme exemple l’os hyoïde avec les muscles sous et sus hyoïdien permettant lorsqu’ils sont bien équilibrés, une bonne adaptation de la tête par rapport au tronc.
Comme autre élément on peut citer les réflexes cloacaux qui permettent un bon positionnement du bassin par rapport au tronc mais aussi les GAITS (tests de démarche), la coopération du membre supérieur et du membre inférieur etc…
80 % de la population a un réflexe vestibulo-oculaire qui n’est pas parfaitement intégré.
On pourrait aussi citer le réflexe optocinétique qui lorsqu’il n’est pas intégré pose un problème de centrage.
– Par état de switching
En kinésiologie le terme de switching désigne un état de confusion dans la matrice électromagnétique du corps.
Les switching les plus connus sont : haut/bas, droite/gauche, avant/arrière mais il en existe d’autres.
Les impulsions électromagnétiques ne sont pas cohérentes avec les influx nerveux tant au niveau moteurs que sensitifs. Par exemple dans un switch droite/gauche, c’est le muscle homologue du côté opposé qui répond par rapport à une manœuvre effectuée de l’autre côté.
– Par manque d’intégration sensorielle
Les 5 sens, vue, toucher, ouie, odorat, mais aussi sens vestibulaire et perception des émotions devraient se présenter comme une unité fonctionnelle pour constituer ce qu’on pourrait appeler « le système sensoriel », hors très souvent, un de ces sens est « débranché » ou en d’autre terme à un fonctionnement autonome.
Si c’est par exemple l’ouie, pour écouter, je me « débranche » de la vue, de mes émotions, en fait de tous les autres sens.
Tous ces éléments ci-dessus cités font que la régulation posturale n’est jamais totalement efficiente chez chacun de nous.
Par ailleurs d’autres éléments interviennent dans la dérégulation
– L’extinction de certains signaux
Certains mécanorécepteurs, certains propriocepteurs n’émettent plus et donc le cerveau, l’ordinateur central, ne peut plus réguler de façon efficace la posture. Exemple : l’extinction des signaux des récepteurs de Merckel au niveau des pieds donnera un sentiment d’insécurité à la marche assimilé à tord avec un vertige.
– Les carences en vitamines et oligo élements
Une subcarence en acide folique (vitamine B9) peut reproduire à elle seule le syndrome de déficience posturale. On peut parfois observer la même chose en cas de carence en calcium.
– Les déséquilibres énergétiques
Les déséquilibres énergétiques sur le système des méridiens en créant des déséquilibres sur des muscles perturbent l’équilibre postural.
– Le stress émotionnel
Il peut retentir péjorativement sur la posture et même dérégler certains capteurs.
On passera sous silence les autres causes bien connues des posturologues, des ostéopathes, des dentistes, des podologues etc… et dont le traitement de la cause de relève pas de la kinésiologie.
Pour résumer :
Avant même de vouloir corriger de façon spécifique un syndrome de déficience posturale, la kinésiologie, permet d’amener à maturité le système tonique postural, en neutralisant de nombreux signaux d’erreurs qui sont autant de parasitages faisant obstacle à une bonne régulation posturale.
Dans la posturologie classique on rééquilibre directement la posture en intervenant sur un ou plusieurs capteurs.
En kinésiologie adaptogenèse, on annule certains signaux d’erreurs pour permettre à certains capteurs ou à la posture de se corriger elle-même.
Au stade lésionnel irréversible ou fixé on passe la main.